Enoncé Français série ACD 2001

Baccalauréat de l'enseignement général

Madagascar

Session 2001

 

français    –  Séries : A – C – D

 

N.B. : Le candidat doit traiter UN sujet sur les trois proposés.

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SUJET :  I

LA NON-VIOLENCE

 

Soulignons d’abord que la résistance non-violente n’est pas destinée aux peureux ; c’est une véritable résistance ! Quiconque y aurait recours par lâcheté ou par manque d’armes véritables ne serait pas un non-violent. C’est pourquoi Gandhi a si souvent répété que si l’on n’avait le choix qu’entre la lâcheté et la violence ; mieux valait choisir la violence. Mais il savait bien qu’il existe toujours une troisième voie. Personne (qu’il s’agisse d’individus ou de groupes) n’est jamais acculé à cette alternative : ou se résigner à subir le mal ou rétablir la justice par la violence ; il reste la voie de la résistance non-violente. C’est d’ailleurs le choix des forts car elle ne consiste pas à rester dans un immobilisme passif.

L’expression « résistance passive » peut faire croire, à tort, à une attitude de laisser-faire qui revient à subir le mal en silence. Rien n’est plus contraire à la réalité. En effet, si le non-violent est passif, en ce sens qu’il n’agresse pas physiquement l’adversaire, il reste sans cesse actif de cœur et d’esprit et cherche à le convaincre de son erreur. C’est effectivement une tactique où l’on demeure passif sur le plan physique mais vigoureusement actif sur le plan spirituel. Ce n’est pas une non-résistance passive au mal mais bien une résistance active et non-violente.

En second lieu, la non-violence ne cherche pas à vaincre ni à humilier l’adversaire, mais à conquérir sa compréhension et son amitié. Le résistant non-violent est souvent forcé de s’exprimer par le refus de coopérer ou les boycottes. Mais il sait que ce ne sont pas là des objectifs en soi. Ce sont simplement des moyens pour susciter chez l’adversaire un sentiment de honte. Il veut la rédemption et la réconciliation. La non-violence veut engendrer une communauté de frères alors que la violence n’engendre que haine et amertume.

Martin Luther King

Combats pour la liberté 1968.

QUESTIONS

I –      Compréhension du texte                  ( 6 points )

1. Proposez à partir du texte, une définition du non-violent.                                              ( 3 pts )

2. Pourquoi la violence n’engendre t-elle que haine et amertume ?                                    ( 3 pts )

II –    Etude lexicale et syntaxique

1. Vocabulaire :                             ( 3 points )

a – Expliquez dans le texte, le sens du nom « la rédemption ».                     ( 1 pt   )

b –  Quel sens peut-on attribuer au verbe « résister » dans le texte ?

      Utilisez le mot dans une phrase où il prendra un autre sens.               ( 2 pts )

2. Grammaire :                              ( 3 points )

a – Exprimez la même idée en utilisant la tournure passive : « La violence n’engendre que haine et amertume ».                                                   ( 1 pt   )

b –  Transformez la dernière phrase du texte en deux phrases indépendantes coordonnées.                                                                                       ( 1 pt   )

c –  Réécrivez la phrase suivante en utilisant « Si ».                                                      

      Quiconque y aurait recours par lâcheté ne serait pas un vrai non-violent.      ( 1 pt   )

III –             Développement                       ( 8 points )

« La violence n’engendre que haine et amertume ».

Développez cette opinion en une quarantaine de lignes.                                

SUJET :  II

L’ORDINATEUR A LA MAISON

D’alléchantes publicités vantent son aspect gestionnaire, mathématicien ou sa capacité de super machine à écrire. Pour le grand public, ce « cerveau » reste réservé à une élite technico-professionnelle.

A  une information chère, élitiste et sclérosée, vient succéder depuis quelques années une informatique pour tous, où chacun peut acheter son ordinateur pour le même prix qu’un poste de télévision, une informatique sortie de son milieu intellectuel et technique qui permet d’installer un ordinateur individuel dans sa maison entre la bibliothèque et la table de salon.

Aujourd’hui, les jeux vidéos représentent l’essentiel des usages classiques de l’ordinateur individuel à la maison. L’écran de télévision fourmille d’affreux petits bonshommes verts qu’il faut absolument détruire ; un petit diable vous salue et danse sur une musique rythmée par des claquettes, un mur de briques se dresse devant vous, des piranhas affamés vous agressent. Les touches du clavier deviennent de redoutables lance-missiles qui doivent anéantir les envahisseurs venus de l’espace. Ici, votre ordinateur se transforme en joueurs d’échec redoutables, là, un bolide dévale une route escarpée. La plupart de ces jeux vous passionnent tellement qu’ils vous dépaysent au point de vous faire oublier votre fauteuil… ou votre rôti qui est au four.

Les constructeurs soulignent le caractère ludique de l’ordinateur, il existe déjà quantité de programmes de jeux qui ne nécessitent aucune connaissance en programmation.

Il est cependant dommage de limiter l’usage d’un ordinateur individuel aux seules applications ludiques, aussi captivantes soient-elles, comme le font bon nombre d’utilisateurs. Un ordinateur se révèle à l’utilisateur averti, bien plus riche et bien plus varié qu’un simple « jeu de café ».

 « Un PRECEPTEUR pour VOS ENFANTS » tel pourrait être le slogan publicitaire d’un quelconque constructeur d’ordinateurs individuels. Sachez que cela est tout à fait possible. Le clavier et l’écran remplacent la craie et l’ardoise ; votre ordinateur individuel se transforme en professeur de mathématiques, de français, de langue… Un professeur infatigable qui ne s’arrêtera que si vous le voulez ou… si les plombs sautent. Un peu froid sans doute, et peu… bavard, il peut néanmoins complimenter son élève comme le réprimander, sans le faire frémir, et, à l’occasion, en l’amusant. L’ordinateur pose des questions suivant la matière et le degré de difficulté choisi, fait réciter les leçons, corrige les erreurs de déclinaison ou dessine une carte de France.

X-F ARDOUIN, L’ordinateur à la maison, Juin 1982.

QUESTIONS

A –     Résumez  ce texte au quart de sa longueur.                   ( 6 points )

B –     Morpho-Syntaxe                                        ( 6 points )

1 – Trouvez un adjectif se rapportant au jeu. Relevez les passages du texte où il apparaît. (1   pt  )

2 – Cherchez deux (2) expressions construites avec « jeu » et utilisez chacun d’eux dans une phrase qui met bien en relief leur sens.                                     (2    pts)

3 – Donnez un paronyme de PRECEPTEUR.

      Expliquez-le et donnez aussi le verbe qui lui correspond.                          (1,5 pt )

4 – Quel est le sujet de « vient succéder » dans la 3ème phrase ?                     (0,5 pt )

5 – Justifiez l’emploi du Présent de l’Indicatif dans ce texte.                          (1    pt )

C –     Travail d’écriture                                      ( 8 points )

Pour de jeunes enfants, l’enseignement par ordinateur est-il aussi efficace que le cours dispensé par un être humain adulte ?

Justifiez vos arguments par des exemples concrets.

 

SUJET :  III

 

Dissertation                                                           ( 20 points )

 

Giraudoux écrivait : « Le sport est l’art par lequel l’homme se libère de soi-même ».

D’après votre expérience personnelle, vos informations actuelles : télévision, presse ; pensez-vous qu’il a raison ?

 


Modifié le: Friday 8 September 2017, 11:41