Génétique du ver de farine
Génétique de Tribolium castaneum
T. castaneum se prête bien aux croisements
classiques de la génétique formelle en raison de sa petite taille, de la
facilité d'élevage
de larges populations, de son bref cycle de vie et
de ses mutations, aisément identifiables par les phénotypes correspondants.
Comme son élevage est peu coûteux, peu encombrant, sans danger et sans odeur,
il peut être facilement mené dans un établissement d'enseignement. Par
rapport à la drosophile, l'avantage d'utiliser le tribolium est qu'il ne
s'envole pas. En conséquence, il n'est pas nécessaire d'endormir les animaux
pour observer les résultats des croisements.
Les mutations les plus pratiques à utiliser à cet effet sont, comme chez la
drosophile, celles affectant la couleur des yeux (mutation white :
oeil blanc) ou la couleur du corps (sooty :
couleur brun-noirâtre) car elles sont détectables par une simple
observation à la loupe binoculaire. T. castaneum présente également
des mutations homéotiques,
notamment antennapedia,
caractérisée par la présence de pattes à la place des antennes.
Mutation sooty
La mutation sooty est récessive. Elle se traduit par une couleur du corps brun-noirâtre chez les homozygotes (sooty signifie "noir comme de la suie") détectable à l'oeil nu :
Souche sooty et souche sauvage
Noter la différence de couleur du corps visible à l'oeil nu sur un grand nombre d'individus
La mutation white se traduit par une absence de pigmentation des yeux qui apparaissent blancs. A la loupe binoculaire, on les distingue immédiatement des yeux noirs, caractère sauvage.
A gauche, mutant white ; à droite, mutant antennapedia
Noter la différence de couleur des yeux.
Tête de mutant white à plus fort grossissement
(la tête mesure environ 0,5 mm de long)
Tête de mutant antennapedia
Longueur de la tête : environ 0,5 mm
Mutant white, mutant antennapedia, souche sauvage
Souches initiales aimablement fournies par le Dr H. Baldwin, University of Utah