La défense artificielle antibiotique

LA DÉFENSE ARTIFICIELLE : LES ANTIBIOTIQUES

I/ La découverte de Flemming : La pénicilline

En 1928, le bactériologiste Alexandre FLEMMING, pour étudier des staphylocoques, examine de nombreuses colonies cultivées sur géloses en boîtes de pétri…

Celles-ci restent ouvertes assez longtemps sous le microscope, et plusieurs géloses sont contaminées par les moisissures de l’air. Cependant, l’une d’elles attire l’attention du savant.

Autour de la moisissure, les colonies de staphylocoques sont éclaircies et espacées comme si elles étaient progressivement dissoutes. Flemming prélève cette moisissure et la met en culture en divers milieux. Elle forme des colonies aérobies qui s’accroissent à la périphérie par un mycélium blanchâtre, tandis que les centres plus âgés verdissent puis noircissent en formant des spores dispensées en pinceaux. C’est un PENICILLE identifié comme pénicillium NOTATUM. Cette moisissure secrète une substance antibactérienne qui arrête le développement de nombreux microbes. Flemming a donné le nom de « PENICILLINE » à cette substance et c’est le premier antibiotique.

II/Caractère et utilisation de la pénicilline :

La « pénicilline » de Flemming était instable. Après quelques heures, elle perdit toute activité. Il faut attendre 1939 pour qu’une équipe de chimistes d’Oxford résolve le problème de l’extraction et de la conservation du produit actif.

Le produit obtenu est partiellement purifié est 1000 fois plus actif que la pénicilline de Flemming.

La « pénicilline » est facilement détruite par le suc digestif. C’est la raison pour laquelle elle est employée en injection.

Sous élimination rapide par les reins oblige à répéter les injections toutes les 3 heures pour maintenir un taux suffisant dans le sang.

Conclusion : La « pénicilline » est livrée en ampoule stérile sous forme d’une poudre blanche que l’on dissout au moment de l’emploi dans un peu d’eau distillée.

Chaque dose est tirée en unités internationales :

1 = 6.10-4mg de pénicilline pure cristallisée et desséchée.

III/ Définition générale des antibiotiques :

Les antibiotiques sont des substances antibactériennes qui arrêtent la multiplication des microbes (actions bactériostatique) mais ils ont aussi un certain pouvoir bactéricide (action bactériolytique) à une certaine dose.

IV/ Les différentes sortes d’antibiotiques :

D’après leur origine, on distingue 3 sortes d’antibiotiques :

- Les fongines : Ce sont des antibiotiques produits par des moisissures (ex : la pénicilline, la streptomycine, la chloromycétine, l’auréomycine, la terramycine)

- Les bactéries : Les bactéries sont des antibiotiques fabriqués à partir de bactéries (ex : la tyrothricine, la gramicidine, la bacitracine)

- Les antibiotiques synthétiques : Ce sont des antibiotiques chimiques synthétisés par l’homme (ex : les sulfamides, la chloromycétine P.A.S = acide paramino- salicylique)

V/ L’antibiogramme :

Il est très utile de bien déterminer les genres d’antibiotiques à employer pour lutter contre les microbes donnés pour éviter l’apparition de souches résistantes. D’où l’utilité de bien choisir l’antibiotique le mieux adapté à chaque cas par l’antibiogramme.

Réalisation de l’Antibiogramme :

- On cultive sur gélose le microbe prélevé sur le malade.

- On dépose sur la culture des disques de papier de couleurs différentes, imbibés chacun d’un des antibiotiques réputés actifs sur l’espèce microbienne. Après un séjour dans une étuve à 37°C, on mesure les auréoles d’inhibition apparues autour des confettis.

- La plus large correspond à la substance la plus active à utiliser.

Modifié le: Tuesday 26 July 2016, 12:24