NATURE VIBRATOIRE DU SON
I/ LA PRODUCTION DU SON
1°/ Un son est produit par un mouvement vibratoire :
Faisons
vibrer un diapason en frappant légèrement l’une de ses branches : nous
percevons un son.
Si nous
immobilisons les branches du diapason en les touchant du doigt, la sensation
sonore cesse immédiatement, preuve que la vibration du diapason est la cause du
son perçu.
Le fait est
en général : un son résulte de la mise en vibration d’un corps ou d’un
ensemble de corps.
Le
générateur de son, ou source sonore, est par exemple :
-
Un solide, tel qu’une
corde tendue, une plaque métallique, une cloche, une membrane de haut-parleur.
-
Une masse d’air,
soufflée sur le biseau d’un sifflet ou à travers les orifices d’une sirène, ou
encore mise en vibration à l’intérieur d’un tuyau sonore.
2°/ Tout mouvement vibratoire n’engendre pas un son :
Des
dispositifs électroniques permettent de produire et d’entretenir des
oscillations électriques dont la fréquence a une valeur f imposée, que l’on
peut faire varier très largement, par exemple, entre 10Hz et 30000Hz. En
passant dans la bobine excitatrice d’un haut-parleur, ces oscillations
engendrent une vibration de la membrane ayant ainsi la fréquence f.
L’oreille
ne perçoit un son que si la fréquence f est comprise entre certaines limites.
Il est généralement admis que l’oreille cesse d’être impressionnée si la
fréquence s’abaisse à moins de 20Hz (infrason) ou s’élève au-dessus de 20000Hz
(ultra-son).
II/ La propagation du son
a) Le son émis par une source sonore ne
parvient pas instantanément à l’oreille. L’observation qui à quelques certaines
de mètres de nous, frappe de son marteau une pièce métallique nous permet en
effet de constater que la vision du choc du marteau sur le métal précède
toujours l’audition du son provoqué par ce choc. C’est la preuve que le son se
propage depuis sa source jusqu’à l’oreille et que la célérité de sa propagation
est très inférieure à celle de la lumière (c= 3.108m.s-1).
Le
son ne se propage pas dans le vide, mais se propage dans les milieux naturels
tels que les solides (murs, vitres,….) et les liquides.
b) L’onde sonore dans l’air, l’eau ou
tout fluide est une onde longitudinale.
c) L’expérience quotidienne montre
ainsi que la sensation sonore s’affaiblit rapidement avec la distance de
l’oreille à la source.
III/ La célérité du son
a) La célérité du son dans les gaz :
La
célérité du son dans les gaz est donnée par la formule de LAPLACE :
FORMULE DE LAPLACE :
: constante caractéristique du gaz
dépend de l’atomicité du gaz
γ= 1,67 pour des gaz
monoatomiques (Ne, Ar, Xe,…)
γ= 1,4 pour des gaz
diatomiques (O2, N2, H2, ….)
γ= 1,33 pour des gaz
triatomiques (CO2, O3, ….)
P : pression atmosphérique
T : température
absolue du gaz = 273+t(°C) (t°C :
température en degré Celsius)
Exemple :
Célérité du son dans l’air à 0°C : γ=1,4 ; T= 273°K ; d=1
b) Les facteurs
de la célérité du son dans un gaz :
-
La célérité du son est indépendante de la pression du gaz
-
La célérité du son dans un gaz est proportionnelle à la racine carrée de
la température absolue du gaz :
-
Pour des gaz de même atomicité, pris à la même température, les
célérités du son sont inversement proportionnelles aux racines carrées de leurs
densités par rapport à l’air :