Les ondes sismiques
I -Qu’est-ce
qu’un séisme ?
C’est l’émission d’ondes dans la croûte terrestre résultant
de la rupture des couches rocheuses dans le sol.
Un séisme est caractérisé par (fig 1):
Fig 1
Un foyer : lieu
d’origine de la rupture des roches en profondeur.
Un épicentre :
lieu de la surface terrestre situé exactement à la verticale du foyer, ou
l’intensité du séisme est maximum.
Une magnitude :
elle indique l’énergie libérée au foyer du séisme. L’échelle de Richter est une
des échelles les plus utilisées pour mesurer la magnitude. Théoriquement sans
limite, les valeurs les plus élevées dépasse rarement 9.
Une intensité :
elle correspond à l’évaluation des dégâts observés sur le terrain en un site
donné. L’échelle la plus utilisée est l’échelle Mercalli ou M.S.K graduée de I
à XII. Un même séisme sera ressenti avec des intensités différentes selon la
distance par rapport à l’épicentre et selon les caractéristiques locales, les
effets du site (voir fig2).
Fig2
Un événement sismique est caractérisé par sa brutalité et
l’étendue de la région sinistrée qui peut atteindre plusieurs centaines de km2.
Ainsi en quelques secondes des villes entières peuvent être détruites et faire
de nombreuses victimes. Un séisme de magnitude 6 peut déjà faire de nombreuses
victimes si l’épicentre se trouve à proximité d’un centre urbain.
L’échelle de Mercalli :
II Quelles
sont les causes des séismes ?
La croûte terrestre est constituée de plusieurs plaques
évoluant les unes par rapport aux autres
Certaines coulissent l’une au dessus de l’autre, d’autres entrent
en contact et se brisent en se rapprochant. 90% des séismes se produisent dans
ces zones de rencontre des plaques (trait rouge sur la carte fig 3)
Fig
3
Alors qu’en profondeur les couches se déplacent
régulièrement de quelques mm ou cm par an A proximité de la surface les
déplacements ne sont pas continus. La région bloquée accumule de l’énergie
élastique jusqu’à céder brutalement .Le séisme résulte de cette libération
brutale d’énergie.
III-Les
différents types d’ondes sismiques
À la suite d'une fracture souterraine
on observe la propagation d'ondes sismiques. Des plus rapides aux plus lentes on distingue principalement :
- les ondes P ou premières qui sont des ondes de compression-dilatation (modèle
du ressort) se propageant en volume (qui traversent
la Terre) dans tous les milieux (solides ou liquides), leur vitesse croit avec la densité du milieu traversé ;
- les ondes S ou secondes sont des ondes de cisaillement (modèle
de la corde) qui se propagent aussi en volume, mais
uniquement dans les solides (pas dans les
liquides), leur vitesse
croit avec la densité du milieu traversé
;
- les ondes de surface qui sont les plus destructrices.
Les rais sismiques se réfléchissent et se réfractent quand ils changent de milieu de propagation
(comme des rayons lumineux).
Le schéma suivant indique les
types d’onde et leur enregistrement (sismogramme)
IV La
détection des ondes : le sismographe: :
Un sismographe est un instrument de mesure équipé d'un
capteur des mouvements du sol, le sismomètre est capable de les enregistrer sur
un support visuel, le sismogramme.
Les ondes qui sont enregistrées en premier par le
sismographe sont celles qui sont arrivées le plus rapidement du foyer du
séisme. On les appelle les ondes P (premières). Le second train
d’onde représente les ondes S (secondes), plus lentes à se
propager.
On enregistre également un troisième train d’onde, encore plus lentes, appelées
les ondes L
Ces ondes ont les propriétés suivantes :
Ondes P : les plus rapides. Ondes longitudinales de
compressions et de décompressions se déplaçant dans les solides et les
fluides ;
Ondes S : les secondaires. Ondes transversales de
cisaillement se déplaçant dans les solides (pas en milieu liquide) ;
Ondes L : ondes de surface. Les moins rapides,
correspondent à un mouvement de torsion ;
V L’échelle
de magnitude de Richter :
L’expression locale mathématique de la magnitude M dépend de
l’amplitude A ( en mm) des ondes L et de la distance épicentrale D du lieu à l’épicentre (en km).
A0 est une amplitude de référence et c une
constante d’étalonnage qui varient localement.et dépendent du sismographe
utilisé.
Pour la Californie avec un sismographe particulier :
logAo=2,6 et c=2,76.
Pour cette région, la relation précédente s’écrit
alors :
La valeur de M peut être lue directement sur l’abaque
ci-dessous :
VI L’énergie
libérée :
C’est l’énergie libérée qui finalement caractérise le mieux
la « force » du séisme.
La relation entre l’énergie et la magnitude est :
Si M=4 E=106 J ; si M=5 E=(100,5.107)=3,16.107=31,6.106.J
Une augmentation de la magnitude de 1 unité correspond à une énergie
environ 30 fois supérieure !
Si M=6 E=109J
une augmentation de 2 unités de magnitude (M2-M1=DM=2) correspond à une énergie sismique 1000
fois plus importante (103) .
Appliquons la formule précédente pour comparer des magnitudes et des
énergies sismiques de différents séismes.
Différence de magnitude M2-M1
|
0,2
|
0,3
|
0,5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Rapport des énergies Es2/Es1
|
2
|
2,81
|
5,62
|
31,62
|
1000
|
31.620
|
106
|
3,16.107
|
109
|
3,16.1010
|
L’échelle des magnitudes (logarithmique) est certes plus
commode à utiliser mais peut être
trompeuse lorsqu’on effectue une comparaison entre deux
séismes.