Alimentation des
animaux et de l’Homme
Contenu
I)
Régimes et comportements alimentaires. 1
1-
Les grands types de régimes alimentaires. 1
2-
Notion de comportement alimentaire. 1
a-
Définition. 1
b- Le choix des aliments. 1
c- Variations de comportement alimentaire. 2
II) Composition
des aliments. 2
1- Généralité sur la composition des aliments. 2
a) Aliments simples. 2
b) Aliments composés. 3
2- Détermination expérimentale de la composition de certains
aliments. 3
a-
Composition du pain. 3
b-
Composition du riz. 3
c-
Composition du lait 3
III) Ration alimentaire. 4
1- Besoins qualitatifs de l'alimentation. 4
On
divise les aliments en deux catégories : les macronutriments et les
micronutriments. a) Les macronutriments. 4
b)
Les micronutriments, 4
2- Besoins énergétiques. 5
a- Evaluation de la dépense
énergétique. 5
b- Le métabolisme de base ou métabolisme basal 6
c- Les variations de la dépense énergétique. 7
d- Bilan énergétique. 7
3- Alimentation équilibrée. 7
Alimentation
des animaux et de l’Homme
Introduction
Les animaux et l’Homme, contrairement aux végétaux
chlorophylliens, se nourrissent tous d’êtres vivants, végétaux ou animaux, ils
sont tributaires des végétaux chlorophylliens soit directement soit
indirectement : on dit qu’ils sont des hétérotrophes.
On
distingue d’habitude trois grands types de régimes alimentaires :
-Phytophages :consommateurs
primaires qui se nourrissent directement des végétaux chlorophylliens. On y
distingue: herbivores, frugivores, granivores, folivores, nectarivores,
végétariens, mites (arthropodes vivant dans de tissus dont les chenilles
rongent ces substances en y construisant des fourreaux de soie)...
-Zoophages : consommateurs
secondaires se nourrissant d’autres animaux dont les différents types sont:
carnivores, insectivores, piscivores, hématophages (qui sucent du sang pour se
nourrir),
-Omnivores :consommateurs qui se
nourrissent à la fois des animaux et des végétaux.
D’une
espèce à l’autre, les sources de nourriture sont différentes
Euryphage : espèces animales
utilisant de sources de nourriture très variées
Sténophage : espèces animales qui ne recherchent qu’un seul type
d’aliment : exemple, la chenille du bombyx du mûrier ne s’alimente que de
feuilles de mûrier
A l’intérieur d’une même espèce, les régimes peuvent varier
selon :
* l’âge : le têtard est végétarien et la grenouille est
carnivore
* le sexe : le moustique femelle se nourrit de sang alors
que le mâle consomme du nectar.
* la
saison : de très nombreux espèces changent de régime selon les saisons,
d’autres effectuent des migrations lorsque leurs aliments habituels se
raréfient ou disparaissent du milieu où elles se trouvent. (Exemples :
criquets migrateurs, baleines….)
Il existe d’autres types :
Détritivores : animaux qui ne
consomment pas d’êtres vivants entiers mais se contentent de débris ou de
matières organiques en décomposition
Le comportement
alimentaire d’un animal est une suite organisée d’actes moteurs complexes dont
les facteurs déclenchant ne sont pas toujours bien connus
b- Le
choix des aliments
Choisir les aliments en fonction de leurs
caractéristiques nutritionnelles est fondamental pour le bon fonctionnement de
l'organisme et pour la santé.
Le choix des aliments résulte de
l'interférence de divers
facteurs :
- Appétence alimentaire : facteurs
physiologiques, telles les fonctions sensorielles (vision, gustation, olfaction et audition)
- Pratiques alimentaires :
habitudes culturelles, Héritières
des traditions, les habitudes alimentaires demeurent une caractéristique
marquante d'une société. Elles
évoluent toutefois vers une certaine
homogénéisation et certains déséquilibres.
# Variations liées au régime alimentaire
Chez les prédateurs, les postures et les mouvements de
reconnaissance et d’exploration d’aliment sont particulièrement développés et
varient en fonction du type de proie rencontrée. La forme et l’enchainement des
actes moteurs dépendent alors pour beaucoup, de l’adaptation morphologique de
certains organes : ex :spécialisation des pattes (épines des pattes
ravisseuses des mentes religieuses), développement de certaines pièces
buccales, présence de glandes venimeuses. Ces actes moteurs propre sont parfois
accompagnés ou précédés de comportement particulier ex : construction de
piège (toile d’araignée)
Chez les végétariens : des
problèmes à résoudre : si les aliments sont plus faciles à
découvrir, ils sont peu nutritifs et relativement difficiles à digérer. De
plus, pendant la quête des nourritures, ces animaux sont de proie facile pour
les carnivores.
Pour les ruminants, les problèmes sont
résolus : ils séparent la récolte de l’aliment (herbe) de la mastication
qui a lieu pendant la phase de rumination.
# Variations liées à l’état de l’aliment : les
organes et les mécanismes de prélèvement diffèrent selon que l’aliment consommé
est solide ou liquide, compact ou dispersé dans le milieu. Ainsi, pour prélever
un aliment liquide les insectes possèdent des pompes d’aspiration. Si l’aliment
est enfermé dans un organe (sève, sang), la pompe est munie de stylets piqueurs
(moustique..). Les animaux fixés (anémone, moules, huitre…) se nourrissent
généralement de particules alimentaires très dispersée ; ainsi
possèdent-ils des moyens d’assurer un mouvement d’eau à proximité de leur
bouche (tentacules, cils vibratiles…)
# Variations liées aux facteurs du milieu :
Divers facteurs du milieu agissent sur le comportement alimentaire des animaux.
- La qualité de nourriture disponible peut entraîner
l’obligation de s’adapter à des jeûnes prolongés ou réaliser des migrations.
- La température ambiante ou le rythmes
nycthéméraux (alternance de jour-nuit) ont une grande influence sur la quantité
d’aliments ingérés ainsi que sur la période d’alimentation. Certains animaux ne
se nourrissent que la nuit (hiboux) d’autres s’alimentent seulement le jour.
- Le moment de la journée influence, pour de nombreuses
espèces, l’activité de recherche de nourriture.
# Variations liées à des facteurs internes
Le temps consacré à l’alimentation et la nature
de l’aliment consommé varient aussi en fonction de facteurs interne :
- selon l’état physiologique de l’animal
(période de gestation ou de lactation chez les mammifères, période de
croissance, moment précédent ou suivant la migration chez les oiseaux…)
-
selon le rôle joué par l’individu dans le groupe social (les abeilles ouvrières
de la ruche n’ont pas la même alimentation que la reine)
II) Composition des aliments
Quelle que soit la diversité des aliments
consommés dans le monde, ils sont généralement des mélangesde plusieurs
substances telsvitamines, eau, sels minéraux, glucides, lipides et protides :
ce sont des aliments composés formés d’un mélange d’aliments simples.
Les aliments simples sont classés par
catégories :
-
Les
protides, les glucides et les lipides de nature organique
-
Les
sels minéraux et l’eau de nature minérale
La grande majorité des aliments de l’homme st
des animaux sont des aliments composés dans lesquels l’une des catégories
d’aliments simples prédomine. Ainsi, ils sont classés d’après leur composition,
selon qu’ils contiennent principalement des protides, des glucides ou de
lipides.
-
Aliments riches en glucides : De nombreux végétaux
possèdent des réserves d’amidon (graines, tubercules…), de sucres (betteraves,
cannes à sucre, fruits…), de cellulose
-
Aliments riches en lipides : Les lipides sont surtout
abondants dans des graines (noix, soja, arachides…) mais on les trouve aussi en
quantité notables dans la plupart de viande, des poissons, œufs, lait…
-
Aliments riches en protides : ce sont les aliments qui
contiennent peu de réserves glucidiques et lipidiques (graines de haricot,
viande, poisson...)
Réactifs
utilisés
|
Mode
opératoire
|
Réactions
obtenues
|
Substances
présentes
|
|
|
|
Amidon
|
|
|
|
eau
|
|
|
|
protéine
|
|
|
|
lipide
|
Conclusion :
le pain est composé d’amidon en grande quantité, d’eau, de gluten (protéine),
de lipide
Réactifs
utilisés
|
Mode
opératoire
|
Réactions
obtenues
|
Substances
présentes
|
|
|
|
Amidon
|
|
|
|
Eau
|
|
|
|
Protéine
|
|
|
|
lipide
|
Conclusion :
Le riz est composé d’amidon en grande partie, d’eau, de protide, vitamine B1,
de sels minéraux
Laisser
reposer du lait frais, de la crème surnage.
L’ajout de l’acide acétique dans le lait provoque sa
coagulation : il se forme un caillot et du petit-lait.
L’observation du lait bouilli et refroidi montre une mince
pellicule appelée frangipane
Réactifs
utilisés
|
Mode
opératoire
|
Réactions
obtenues
|
Interprétation
|
|
|
|
Lipide
|
|
|
|
Protéines
|
|
|
|
Eau
|
|
|
|
Lactose
|
|
|
|
Calcium
|
|
|
|
Chlorure
|
|
|
|
Phosphate
|
Conclusion :
Le lait renferme donc :
- des lipides (3,9%) dans la crème ou sous forme d’émulsion
- trois protéines : lactalbumine et lactoglobuline dans
la frangipane et caséinogène dans le caillot (3,5%)
- une forte proportion d’eau (87%)
- lactose dans le petit-lait (4,8%)
- des sels minéraux dans le petit-lait
parmi lesquels des chlorures, des sels de calcium, des phosphates (0,8%)
La ration
alimentaire correspond à la quantité d'aliments couvrant les besoins quotidiens
en matière et en énergie de l’organisme
1- Besoins qualitatifs de
l'alimentation
Ils regroupent les protéines, les lipides et les glucides qui
nous fournissent de l’énergie
-Les protéines : Aliments bâtisseurs,
aliments d’entretien, de renouvèlement des tissus et de défensede l'organisme
contre les agressions mais aussi aliments énergétiques (1g de protide libère
17kilojoules d’énergie).
L’apport
protéique doit être équilibré : les protéines d'origine animale dans
la viande, les volailles, la charcuterie, le poisson, les œufs représentent 50% ;
celles d'origine végétale dans les céréales, les légumineuses* et les
oléagineux* 50%.
La
qualité de protéine dépend des acides aminés indispensables que
l’organisme est incapable de synthétiser, l’alimentation doit donc en apporter.
Une carence quantitative et qualitative en protéine dans l’alimentation
provoque des maladies graves telles le marasme et la kwashiorkor.
Le besoin
en macronutriments est de 12 à 15 % de protéines,
- Les lipides
(graisses) : aliments énergétiques : 1g de lipides libère 37KJ
d’énergie, constituants fondamentaux des membranes cellulaires, sources de vitamines
liposolubles (A, D, E, K) et, pour certains, d'acides gras essentiels,
indispensables à la croissance : l'acide linoléique et l'acide linolénique
(d’origine végétale). La carence en acides gras essentiels provoque des
troubles cutanés et des retards de croissance. Comme pour les protéines, il
faut un équilibre entre acides gras saturés présents dans les graisses animales
et acides gras polysaturés prédominant dans les huiles végétales.
Le besoin
en macronutriments est de 30 à 35 % de lipides
- Les glucides
(sucres) :aliments énergétiques : 1g glucide libère 17KJ d’énergie, représentent
les combustibles les mieux adaptés au travail musculaire. Les aliments
glucidiques sont classés suivant leur index glycémique qui indique leur vitesse
d'assimilation par l'organisme.
Le besoin en macronutriments est 50 à 55 % de glucides.
Ils n'apportent pas de calories, ils sont cependant nécessaires
à l'organisme qui ne sait pas les fabriquer et sont fournis par l'alimentation,
comme les vitamines et les sels minéraux, les fibres et l'eau.
- Les vitamines : indispensables au
maintien en bonne santé, agissant à des doses si faible mais leurs déficience
ou carence alimentaires provoque des maladies appelées avitaminoses,se trouvent dans les
graisses (vitamines liposolubles : A, D, E, K) et dans l'eau que contiennent les
aliments (vitamines hydrosolubles : groupes B et C).
Vitamines
|
Nom
|
Rôle
principal
|
Avitaminose
|
Principales
sources
|
Besoin
journalier
|
Liposolubles
|
A
|
- Formation
de pourpre rétinien
- Croissance
- Développement
normal des tissus épithéliaux (cornée)
|
-
baisse de vision
-
arrêt de croissance
-
lésions de cornée
|
Lait,
œufs, foie, carottes
|
0,75mg
|
D
|
Antirachitique
|
rachitisme
|
Beurre,
œufs, poisson gras, foie
|
0,01mg
|
E
|
Pour
la reproduction
|
Trouble
de reproduction
|
Lait,
œufs, huiles végétales
|
10 à
25mg
|
K
|
Antihémorragique
|
hémorragies
|
Légumes
verts, foie, œufs, peau d’orange
|
4mg
|
Hydrosolubles
|
C
|
Anti
scorbut
|
scorbut
|
Fruits,
légumes crus
|
30 à
60 mg
|
B1
|
Antibéribérique
|
béribéri
|
céréales,
légumes secs, lait, œufs, viande
|
1,2 mg
|
B2
|
Respiration
cellulaire
|
Dermatose,
lésions oculaires
|
levure,
céréales, lait, œufs, viande, foie,
|
1,5 à
2 mg
|
B12
|
-
Croissance
-
formation de globules rouges
|
- Mauvaises
croissance
-
anémie
|
Abats
(foie, rein) viande
|
0,001
à 0,002 mg
|
PP
|
Antipellagreuse
|
Pellagre
|
céréales,
légumes secs, abats, viande, poisson
|
15 à
20 mg
|
- les sels minéraux : à fonction très
différentes,aliments fonctionnels ou bâtisseurs,très nombreux,
On lesdivise
en :
- macroéléments dont le besoin se
situe entre le milligramme et le gramme par jour:
Exemples :
Le calcium
et le phosphore interviennent dans l’ossification et les dents.
Le
sodium, le fer, le potassium entrent dans la composition du sang
- oligoélémentsprésents dans notre
corps à l'état de traces mais ils jouent un rôle prépondérant dans le développement
de nos cellules. Leur carence provoque des maladies graves.
Exemples:
Le fluor
participe à la constitution de l’émail,
L’iode
entre dans la constitution des hormones thyroïdienne dont le besoin journalier
est de 50mg , sa carence dans
l’alimentation entraîne la maladie goitres
Le
manganèse dont sa carence entraîne un défaut de croissance des os longs.
Le
sélénium, zinc, magnésium....
Vitamines et sels minéraux existent en quantités variables dans les aliments,
d'où l'intérêt d'avoir une alimentation diversifiée et suffisante pour couvrir
l'ensemble des besoins de notre organisme.
- Les fibres. Présentes dans les
végétaux, elles regroupent l'ensemble des glucides non absorbés par l'intestin
grêle et susceptibles de servir de substrat pour la flore du côlon. Elles
jouent un rôle important dans le fonctionnement des muscles de l’intestin donc
nécessaires à la régulation du transit intestinal. Elles facilitent
l’évacuation des déchets, luttent contre la constipation.
- L'eau. Elle représente 60 à
70 % du corps humain, c’est un aliment fonctionnel et bâtisseur. Pour une
bonne irrigation et l'élimination des déchets, il est nécessaire d'en consommer
deux à trois litres par jour, répartis entre l'eau de boisson et l'eau contenue
dans les aliments, afin de compenser une élimination quotidienne par les
urines, la respiration et la transpiration.
2- Besoins énergétiques.
La combustion des aliments par la cellule
consomme de l’oxygène et libère de la chaleur qui sera convertie en une autre
forme d’énergie (chimique, électrique, mécanique).
Le métabolisme de la matière concerne les
transformations de la matière par l’organisme, le métabolisme énergétique
concerne le bilan de l’énergie de ces transformations.
a- Evaluation de la dépense énergétique
La dépense énergétique, couverte par l’apport
énergétique alimentaire peut être évaluée à partir de la mesure de l’énergie
dégagée par la combustion des aliments dans l’organisme.
L’évaluation de la dépense énergétique d’un sujet peut être
effectuée directement en mesurant la chaleur perdue par son corps : calorimétrie
directe, ou indirectement en mesurant sa consommation d’oxygène : calorimétrie
indirecte.
-
Calorimétrie directe :
- Placer une personne dans une chambre calorimétrique, dont
les parois sont bien isolées thermiquement
- Recueillir et mesurer la chaleur libérée par la personne
selon le principe suivant :
. Dans un radiateur à ailette disposé à l’intérieur de la
chambre, circule de l’eau froide qui s’échauffe en récupérant la chaleur
produite par la personne et dont on mesure l’élévation de la température :
Chaleur sensible ou rayonnée =
4,18kJ/kg/°C x M (kg) x Dt°C,
4,18 kJ/kg/°C quantité d’énergie qui fait élever de 1°C 1kg
d’eau
M masse d’eau circulant dans le radiateur à ailette
Dt°C
variation de température de l’eau de l’entrée à sa sortie de la chambre
Sur un circuit de renouvellement de l’oxygène, deux
cartouches contenant l’une de potasse récupère de CO2 et l’autre de
ponce sulfurique, absorbe la vapeur d’eau émis par la personne :
Chaleur de vaporisation = 2,42kJ/g x m(g)
2,42kJ/g quantité d’énergie nécessaire à faire vaporiser 1g
d’eau
. La personne peut vivre dans cette chambre pendant plusieurs
jours et avoir une activité physique que l’on peut évaluer grâce à une
bicyclette ergométrique : Travail musculaire
Dépense énergétique totale = chaleur sensible + chaleur de
vaporisation + travail musculaire
Cette technique intéressante mais trop complexe est
actuellement abandonnée
-
calorimétrie indirecte
Le principe repose sur le fait que lors des phénomènes
respiratoires, toute molécule organique oxydée libère une quantité d’énergie
que les chimistes connaissent parfaitement: ainsi 1litre d’oxygène
consommé oxydant le glucose correspond une libération de 21kJ d’énergie. Un
calcul analogue peut être réalisé pour les autres nutriments. On admet
habituellement que, pour un régime alimentaire mixte comportant glucides,
protides et lipides, la consommation d’un litre d’oxygène correspond à la
libération de 20 kJ c’est le coefficient thermique de l’oxygène.
Ainsi, il suffit donc de mesurer le volume d’oxygène absorbé
par la personne pour sa respiration et appliquer la formule :
Dépense énergétique = volume d’oxygène absorbé X 20 kJ
Elle dépend de plusieurs facteurs (âge, sexe, poids,
type d'activité, température extérieure), et se compose d'une
dépense de fond (métabolisme basal) et d'une dépense
de fonctionnement.
La dépense énergétique doit couvrir
l'énergie consommée par le métabolisme basal plus celle liée à l'activité du
sujet.L'estimation de la dépense énergétique
sert à déterminer, de façon équilibrée, la
ration alimentaire d'un sujet.
b- Le
métabolisme de base ou métabolisme basal
Il correspond à la dépense d'énergie minimale et
incompressible de l'organisme, nécessaire aux fonctions vitales (pour maintenir ses
fonctions essentielles: battements cardiaques, mouvement respiratoire, entretien de la température corporelle, renouvellement cellulaire et moléculaire, activité cérébrale).
On évalue le métabolisme basal par les méthodes
de colorimétrieindirecte chez une personne :
-
A jeun depuis 12h, afin d’éliminer les dépenses énergétiques
liées à la digestion
-
Au repos et allongée afin d’éliminer les dépenses dus à
l’activité musculaire
-
A neutralité thermique (20°C pour un sujet moyennement
habillé)
Le métabolisme basal varie en fonction du sexe et de l'âge.
Il est en moyenne :
-
215 kJ. m-2. h-1 pour un bébé
-
160 kJ. m-2. h-1 pour un homme de 20
ans
-
150 kJ. m-2. h-1 pour une femme de 20
ans
Les variations importantes entre le
bébé et les adultes sont dues aux différences de surface corporelle. Plus le sujet est petit, plus son métabolisme de base sera
élevé car la perte de chaleur par unité de masse dépend de la surface corporelle: un bébé présente
une surface corporelle importante par rapport à sa masse. Des circonstances pathologiques
peuvent aussi le modifier.
Le métabolisme basal représente en
outre près des deux tiers des dépenses énergétiques quotidiennes (figure 1).
c- Les variations de la dépense énergétique
Les dépenses énergétiques, mesurées
par la consommation d'oxygène et exprimées enkilojoules par unité
de surface corporelle et par heure, varient en fonction de plusieurs
paramètres:
- travail musculaire
lors d'un effort,
- ingestion d'un repas (la
digestion des lipides et des glucides consomme entre 5 et 10 % de l'apport
d'énergie, celle des protéines de 25 à 30 %)
- maintien d'une température
corporelle constante par rapport à celle du milieu
environnant (lutte contre le
froid ou contre la chaleur).
La
dépense d'énergie minimale ou métabolisme basal représente près de 60 % de la
dépense énergétique totale.
Les 40 % restants sont utilisés pour le maintien de la température
corporelle et les travaux musculaires et digestifs.
Ces résultats
montrent que le style de vie et le type d'activité
pratiqué quotidiennement sont d'importants facteurs de
variation de la dépense énergétique. Ils soulignent
aussi l'attention qui doit être portée à la ration alimentaire.
C’est la comparaison de gain d’énergie
fournie par les aliments organiques consommés et la dépense d’énergie de l’organisme
pour une durée déterminée.
-
Si l’énergie reçue ou ER est supérieure à la dépense
énergétique ou DE : ER > DE, il y a gain d’énergie c’est-à-dire
augmentation de poids par mise en réserve d’énergie.
-
Si ER< DE, il y a gain d’énergie c’est-à-dire diminution
de poids car il y a oxydation de ses propres réserves.
-
Si ER = DE, c’est l’équilibre de poids : ni gain ni
perte
3-Alimentation équilibrée
Puisque les aliments ont des valeurs
nutritives variées, il conviendra de veiller à des apports équilibrés
de nutriments, correspondant à un bilan énergétique
équilibré.
On a regroupé les aliments en 6 groupes.
Les
aliments des
groupes l et 2,
riches en protéines, servent essentiellement à la construction
de la matière
vivante.
Les aliments
du groupe 3 sont reconnus pour leur apport en vitamines, en sels minéraux et en
fibres végétales.
Les aliments
des groupes 4 et 5 sont surtout énergétiques.
Les aliments
des groupes 6 permettant le bon
fonctionnement de l’organisme
Une alimentation équilibrée sera constituée, sur une journée,
d'un peu de chacun de ces groupes :
Aliments
|
Substances
organiques
(en
g pour 100g)
|
Substances
minérales
(en g
pour 100g)
|
groupes
|
exemples
|
protéines
|
lipides
|
glucides
|
P
|
Ca
|
Fe
|
vitamines
|
G1 :
Lait et dérivés
|
Lait
|
3
|
4
|
5
|
++
|
++
|
+
|
A B
D E
|
fromage
|
20
|
24
|
4
|
+++
|
++
|
|
|
G2 :
Viande, poisson, œufs
|
Viande
de bœuf
|
18
|
10
|
0,5
|
+++
|
+
|
+
|
B
|
Poisson
frais
|
17
|
2
|
0
|
++
|
+
|
+
|
A B
D
|
œuf
|
13
|
10
|
0,4
|
+++
|
+
|
+
|
A B
D E
|
G3:
Légumes et fruits : crus et cuits
|
Haricot
vert
|
2,5
|
0,2
|
7,4
|
+
|
+
|
++
|
A B
C
|
carotte
|
1
|
traces
|
10
|
|
++
|
|
A B
C
|
tomate
|
1
|
traces
|
4
|
|
|
|
A B
C
|
poireau
|
2,5
|
0,5
|
7,5
|
|
|
|
|
salade
|
|
|
|
|
|
|
B E
|
persil
|
|
|
|
|
+
|
++
|
A B
C
|
Pomme,
poire
|
0,3
|
0,4
|
14,9
|
+
|
+
|
+
|
|
banane
|
1,5
|
0,5
|
22
|
|
+
|
|
A B
C
|
Orange,
citron
|
0 ?5
|
trace
|
10
|
|
+
|
|
B C
|
mange
|
1
|
1
|
12
|
|
+
|
|
A
|
papaye
|
1
|
1
|
12
|
|
+
|
|
A B
C
|
sucre
|
0
|
0
|
99
|
|
|
|
|
G4 :
céréales et dérivés, pomme de terre et légumes secs
|
riz
|
7
|
0,5
|
77
|
|
+
|
|
|
pain
|
8
|
1
|
56
|
++
|
++
|
+
|
|
pommes
de terre
|
2
|
0
|
20
|
|
+
|
|
B C
|
haricots
|
22
|
1,5
|
60
|
|
+++
|
++
|
B
|
lentille
|
23
|
1,7
|
56
|
|
++
|
++
|
|
G5 :
corps gras
|
beurre
|
0,6
|
81
|
0,4
|
+
|
+
|
|
A D
E
|
Huile
végétale
|
0
|
99
|
0
|
|
|
|
|
G6 :
Boisson
|
eau
|
|
|
|
|
|
|
|
Jus
de fruit
|
|
|
|
|
|
|
|